par
Xavier Riaud
Le 1er juin 1879, la patrouille du fils de Napoléon III tombe dans une embuscade des Zoulous. Louis-Eugène Napoléon (1856-1879) y trouve la mort, sa vieille selle l’ayant trahi. Le cadavre de Napoléon IV, ayant été percé de 17 coups de sagaies, tous reçus de face, est méconnaissable. Il est retrouvé entièrement nu, les zoulous l’ayant dépouillé. Les autorités britanniques jugent indispensable de faire appel à quelqu’un susceptible d’identifier la dépouille du jeune prince. La description du cadavre a été faite par le docteur Scott, puis par le baron Larrey, ancien chirurgien ordinaire de l’Empereur Napoléon III, fils de l’illustre chirurgien de Napoléon Ier, qui à Chislehurst, assiste le 11 juillet 1879 à l’ouverture du cercueil. Pour le procès-verbal de l’examen du corps, le docteur baron Corvisart, fils de celui qui a été qualifié de « médecin préféré » par Napoléon Ier, s’est joint à Larrey. Parmi les 17 blessures, l’une, de moindre gravité, est apparente à la lèvre supérieure, du coté droit, laquelle est fendue. Cette blessure intéresse une des dents qui a éclaté. Aussitôt, il est procédé à l’examen du système dentaire. C’est Thomas Wiltburger Evans, dentiste américain de la famille impériale, qui s’en charge. Auparavant, dans un souci de confirmation d’identification, celui-ci avait présenté un schéma des dents du prince qu’il avait « aurifiées », c. à d. où il avait mis des plombages en or. Et, ces obturations spécifiques ont été bien observées, même si d’autres dentistes sont intervenus après l’Américain.
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