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Pierre Fidèle Bretonneau (1778-1862)

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Pierre Fidèle Bretonneau (1778-1862)

 

 

Par Xavier Riaud, FINS, Medaille d'honneur de l'INS, Legion of Merit de l'INS

Pierre Fidèle Bretonneau - Histoire de la médecine par Xavier Riaud

Pierre Fidèle Bretonneau, © BIUS.


Il naît le 3 avril 1778, à Saint-Georges-sur-Cher. Issu d’une famille de maîtres chirurgiens, il est élevé au contact de la nature et c’est un curé de village qui lui apprend à lire. En 1795, il entre à l’école de santé militaire. Il a pour enseignants Pinel ou Corvisart qu’il prend en admiration. Atteint de maladie, il revient en Touraine où il est pris en affection par Mme Dupin, châtelaine de Chenonceaux. Là, elle lui inculque des préceptes d’italien et d’anglais. A son contact, il découvre d’autres notions sur la culture. Il se prend d’affection pour sa dame de compagnie qu’il épouse (Dupont, 1999).

Avec elle, il revient à Paris. A ses heures perdues, car il prépare ses cours de médecine, il s’adonne à des travaux manuels. Il souffle le verre notamment, installe un laboratoire de chimie et de sciences naturelles. Recalé plusieurs fois par Boyer à son diplôme de médecine, il s’en retourne à Tours où il officie en tant qu’officier de santé. Quand il ne soigne pas, il tourne le bois, fabrique des émaux, cultive son jardin, s’intéresse aux abeilles et aux fourmis. Il observe, diagnostique et répertorie ses malades avec une grande rigueur. Sa notoriété remonte vite à Paris (Dupont, 1999).

En 1798, il traduit, seul, l’ouvrage d’anatomie de Mascagni. Ses étudiants en thèse, Armand Trousseau (1801-1867) et Alfred Velpeau (1795-1867), le pousse à publier ses travaux, mais, modeste, Bretonneau souhaite rester discret.

Il est maire de Chenonceaux de 1803 à 1807 (http://fr.wikipedia.org, 2012).

Bretonneau reprend alors ses études. En 1814, il obtient enfin son diplôme. Muni de celui-ci, il prend la direction de l’hôpital de Tours. Admiratif, Chaptal le prend sous son aile. Il y fonde aussi l’école de médecine de Tours. Il décrit la fièvre typhoïde en 1818 et l’angine diphtérique. Pour cette dernière, il préconise une trachéotomie avec une antisepsie rigoureuse. Il guérit un malade atteint de cette pathologie en 1826, par cette méthode (Dupont, 1999).

Il est convaincu de l’existence des microbes, mais, ne disposant pas de microscope, il ne pourra jamais étayer son hypothèse. Il constate qu’une même maladie peut avoir une expression différente selon le malade. Il est convaincu que l’essentiel du diagnostic repose sur une observation très attentive du malade (Dupont, 1999).

En 1824, il est membre de l’Académie royale de Médecine (BIUS, 2012).

Remercié à l’hôpital, il finit sa vie en cultivant ses fleurs et avec ses abeilles. Sa femme disparue depuis de nombreuses années, il se remarie avec une jeune fille de 18 ans. Il a alors 74 ans. Trousseau est son témoin. Il décède le 18 février 1862, à Paris. Il est enterré au cimetière de Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours.



Il publie :

  • De l'utilité de la compression, et en particulier de l'efficacité du bandage de Théden dans les inflammations idiopathiques de la peau qui est sa thèse de médecine soutenue à Paris, en 1815 ;

  • Des inflammations spéciales du tissu muqueux, et en particulier de la diphtérite, ou inflammation pelliculaire, Crevot, Paris, 1826 ;

  • Médication curative de la fièvre intermittente, P. Dupont, Paris, 1845 (http://fr.wikipedia.org, 2012).

Il est fait chevalier (28 octobre 1828), puis officier (26 juillet 1849) de la Légion d’honneur.

Deux hôpitaux, un à Paris, l’autre à Tours, portent son nom. Son buste est présent à la mairie de Saint-Georges-sur-Cher. Pour le centenaire de sa mort, la République française a émis un timbre à son effigie, le 19 février 1962. La Faculté de médecine de Tours est ornée de trois médaillons de bronze représentant Bretonneau, Velpeau et Trousseau. Enfin, le musée Grévin de Tours représente une leçon d’anatomie donnée par Bretonneau, Velpeau et Trousseau, à leurs étudiants (http://fr.wikipedia.org, 2012).


Références bibliographiques :

Bibliothèque interuniversitaire de Santé (BIUS), communication personnelle, Paris, 2012.

Dupont Michel, Dictionnaire historique des Médecins dans et hors de la Médecine, Larousse (éd.), Paris, 1999.

http://fr.wikipedia.org, Pierre Fidèle Bretonneau, 2012, pp. 1-3.

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